Funérailles Orthodoxes Feniks

Pour des obsèques orthodoxes, moins fréquentes en France, il est recommandé de s’adresser à des pompes funèbres spécialisées et soucieuses de leurs organisations. Il n’y a pas de rites communs à toutes les communautés orthodoxes.

Il existe cependant une particularité commune à tous, c’est l’ascension vers Dieu qui se poursuit pendant quarante jours. Plusieurs hommages sont alors rendus au défunt, le troisième jour (lors des obsèques), le neuvième, le quarantième, puis le jour anniversaire du décès pour certaines communautés. Pour les autres, les obsèques se déroulent le lendemain du décès après une veillée funéraire, ensuite l’hommage est rendu au septième jour sur la tombe du défunt (le premier samedi pour certains), puis le quarantième jour, à six mois et enfin à date anniversaire du décès.

Les particularités, rituels et coutumes diverges d’un pays à l’autre, d’une ville à l’autre et même d’un village à un autre. Il est donc fortement recommandé de se rapprocher de son Eglise.

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Les soins apportés au défunt

Il n’y a pas de toilette rituelle spécifique pour le défunt, néanmoins, les familles demandent une toilette simple et un rasage qu’ils pratiquent souvent eux-mêmes.
Le plus souvent, une fille pour sa mère, ou un fils pour son père.

L’Église n’est pas opposée aux soins de thanatopraxie.

La crémation n’est pas appréciée mais toléré par l’Eglise. Les greffes et don d’organes commencent à être de plus en plus acceptés, ayant pour principe un acte d’espoir et de vie pour une autre personne. L’Eglise refuse cependant l’autopsie, sauf lorsque celle-ci est rendue obligatoire par la loi. Le don du corps à la science n’est pas du tout apprécié et suscite, de sérieuses réserves.

Mise en bière et Cérémonie d’Eglise

La veillée funéraire est généralement pratiquée lorsque celle-ci est possible
Les bras du défunt sont croisés, la famille peut déposer son icône personnelle entre ses mains. Le plus souvent, une croix orthodoxe est apposée sur le cercueil.

Le recueillement se fait en présence du prêtre, qui demande à Dieu le pardon des fautes du défunt.

A l’Eglise le cercueil est placé de sorte à ce que le défunt aie le visage tourné vers le Christ. Chants et prières se succèdent, proclamant à la fois la faiblesse humaine et la promesse d’une résurrection, pendant que l’encens répand son parfum.

L’enterrement Orthodoxe au cimetière

Le prêtre et les fidèles se rendent au cimetière pour un dernier moment de prière.
Le défunt sera inhumé face à l’Orient, là ou le Christ réapparaitra à la fin des temps.
La famille déposera ensuite une poignée de terre sur le cercueil.

L’Orthodoxie en France

L’effondrement du communisme en Union Soviétique et en Europe de l’Est, et la dislocation des pays de l’Ex-Yougoslavie dans les années 1990, l’entrée de la Bulgarie et la Roumanie dans la CEE au début des années 2000, viennent bouleverser et dynamiser le monde orthodoxe, en France.
Avec l’ouverture des frontières un nombre important de personnes originaires de pays à tradition orthodoxe, viennent s’installer de manière temporaire ou définitive en Europe occidentale et en France.
La croissance de la communauté orthodoxe engendre la construction de nouvelles églises et l’achat de chapelles et d’églises non utilisées par les catholiques. Deux nouveaux centres d’enseignement ont été fondés : le Séminaire orthodoxe russe en France, en 2009, par le Patriarcat de Moscou et le Centre Dumitru Staniloae, inauguré la même année au sein de la Métropole roumaine.
Le nombre des lieux de culte a déjà doublé en une génération en France. Au début des années 2000, on comptait environ 160 paroisses et lieux monastiques.
Selon l’Annuaire de l’Église orthodoxe publié en 2017, on comptait 278 lieux de culte, monastères inclus (une vingtaine), mais les paroisses provisoires ou en location n’étaient pas toutes recensées.
Le plus grand nombre de paroisses étaient sous la juridiction de la Métropole roumaine (91).

En regroupant certaines informations plus ou moins fiables, telles que les chiffres de l’INSEE et les données des différentes ambassades (Grèce, Chypre, Géorgie, Arménie, Russie, Ukraine, Biélorussie, Bulgarie, Roumanie, Moldavie, Serbie, Monténégro, République de Macédoine), on dénombre déjà plus d’un million de personnes issues de ces communautés, et près de 500 000 français originaires de ces pays.
On peut donc estimer la population chrétienne orthodoxe en France à environ
1 500 000 personnes.

L’Orthodoxie

L’orthodoxie est l’une des trois principales branches du christianisme.
L’Église orthodoxe ou Église des sept conciles, comporte plus de 300 millions de baptisés dans le monde, la troisième plus grande confession du christianisme.
L’Église orthodoxe fondée sur les dogmes édictés par les sept premiers conciles œcuméniques chrétiens, exprime ainsi descendre directement des communautés fondées par les apôtres de Jésus dans les provinces orientales de l’Empire romain.
Sept des Églises canoniques se réclament d’une fondation par un apôtre ou un évangéliste au 1er siècle :
l’Église orthodoxe de Constantinople fondée par l’apôtre André,
l’Église orthodoxe d’Alexandrie et de toute l’Afrique fondée par Marc,
l’Église orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient fondée par les apôtres Pierre et Paul,
l’Église orthodoxe de Jérusalem fondée par l’apôtre Jacques,
l’Église orthodoxe de Géorgie fondée par l’apôtre André,
l’Église orthodoxe de Chypre fondée par Paul
l’Église orthodoxe de Grèce fondée par Paul.

Premièrement au nombre de cinq patriarcats, puis quatre après la séparation avec l’Église de Rome (suite au schisme de 1054), les Églises autocéphales devinrent de plus en plus nombreuses.
Le patriarcat de Constantinople reconnut de nouvelles communautés dans les États orthodoxes émergents.
On dénombre aujourd’hui seize patriarcats autocéphales canoniques qui se reconnaissent mutuellement et dix-neuf Églises orthodoxes autonomes reconnues par l’un ou l’autre des seize patriarcats canoniques.
Les communautés orthodoxe sont principalement présentes dans la zone orientale du bassin Méditerranéen et de l’Asie Mineure (Grèce, Chypre, Albanie, Turquie, Syrie, Liban, Israël, Palestine, Géorgie, Arménie) et dans les zones de peuplement slave : (Russie, Ukraine, Biélorussie, Bulgarie, Roumanie, Moldavie, Serbie, Monténégro, République de Macédoine).

L’Eglise orthodoxe s’est répandue dans le monde à travers la diaspora des différentes communautés d’origine.

Au début du XXIème siècle on dénombre 300 millions d’orthodoxes, soit environ 12% des chrétiens. La majorité d’entre eux qui représente 177 millions vit en Europe de l’Est, dont plus de 110 millions en Russie.